Ceci est ma toute première chronique.

Bonjour à tous, je m’appelle Sarah et ceci est ma toute première chronique.
En vous annonçant d’emblée qu’il s’agit d’une première, ce que j’essaie de ne pas vous dire, c’est « svp, ne me jugez pas trop durement ».

Je suis une hypersensible auto-diagnostiquée voyez-vous. C’est simple, le premier livre que j’ai lu sur le sujet, à savoir l’hypersensibilité, j’ai cru lire mon autobiographie. Prenons un exemple concret : une réunion de travail. Ce que moi hypersensible je vais en retenir, ce sera ce que j’en ai perçue : les humeurs de chacun, les tensions, les rapports de force, et bien sûr ce qu’on pense de moi…

C’est instantané et continu. Du coup, je compense et j’ajuste en permanence. En l’espace d’une seconde de silence, j’ai le temps de me dire « mon boss a regardé vers la porte ; ce que je suis en train de dire ne lui plait pas ; merde, je suis démasquée, je n’ai pas fait assez de recherche sur ce point ; ne rien montrer ; redresser ma posture ; garder la voix fluide … »

Fatiguant non ? Bienvenue chez moi.

Je dis « moi », mais 15 à 20% de la population est dans le même cas. Or, notre rôle serait capital dans l’élévation des consciences. Comme nous passons beaucoup de temps à nous interroger sur le sens de la vie, nous pouvons paraître plus contemplatifs que les autres. Mais, ne vous y trompez pas, nous sommes en fait en train de décrypter par la forme le fond de ce qui se joue.

Le Lab. Magazine offre un regard critique de l’actualité, je vous en propose un regard rationnellement émotionnel. Le décryptage de moments selon ma grille de lecture intérieure.

Je ne viendrai jamais vers vous avec des opinions ou des avis tranchés. D’ailleurs, en tant qu’hypersensible, mon degré d’assertivité frôle les bas-fonds. Mon empathie domine généralement, de sorte que je me mets à la place de l’autre et comprend profondément son raisonnement – sans pour autant le partager je précise.

Pas d’avis tranché donc. Mais une croyance tout de même, que le rôle de la Question (avec un Q majuscule svp) est clé. La question ouvre l’esprit, quand la réponse le referme. Mais la question, ce n’est pas l’action. Or dans notre société, toute démarche qui n’a pas une utilité immédiate est dédaignée. C’est une grave erreur, à la source de beaucoup de maux. Faire quelque chose qui « ne sert à rien » peut s’avérer être d’une importance capitale : on la fait pour elle-même et non pour une autre raison. Ce faisant, notre acte est libre et donc, par essence, riche. Si, si, je vous assure, vous verrez.

Je partagerai dès lors avec vous des thématiques, des initiatives, des réflexions en lien avec tout ça.
Au sens large.

Et promis, la prochaine fois, il y aura moins de « je », mais bon il fallait bien que nous fassions connaissance avec cette toute première chronique.


Sarah Halfin est ingénieur de gestion, diplômée de l’Ecole de Commerce Solvay en 2007. Elle a consacré la première partie de sa carrière au marketing et à la stratégie de marque au sein de multinationales telles que l’Oréal, Burberry – Interparfums ou encore Meetic. Depuis quelques années, Sarah gravite également dans l’univers du cinéma. Après une formation à la Met Film School de Londres et une participation à de nombreuses master-classes de renommée, elle a assisté Danièle Tompson et ensuite Dany Boon sur le tournage de longs métrages. Sa collaboration avec Dany Boon s’est poursuivie ensuite durant plusieurs mois. Sarah est présentement consultante dans le secteur de l’audiovisuel ; elle est également impliquée dans la production de longs métrages et développe un documentaire.

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