La pensée de Stephen Hawking

Cet astrophysicien a révolutionné la pensée de l’ordre des choses, puisque les choses sont par essence, physiques. Pas par le prix Nobel qu’il n’a pas eu (puisqu’il faut, pour pouvoir l’obtenir, vérifier empiriquement les théories avancées – rappelons que Einstein lui-même n’a pas eu le prix Nobel pour sa théorie des particules puisque les ondes gravitationnelles n’ont été vérifiées que l’année dernière) mais par la pertinence des questions qu’il se posait.

Quelle est notre place dans l’univers? Les questions de Stephen Hawking.

Et si les vraies questions n’étaient que des questions simples?

Ses questions étaient triviales et ses réponses, sans être dans l’exactitude irréfutable, amenaient le débat un cran plus loin. Ce qui me plait dans sa démarche, c’est d’abord qu’il a toujours veillé, comme mission première, à la rendre plus accessible que ce que la plupart des scientifiques l’ont toujours fait. Dans sa continuité, sa réflexion devenait alors compréhensible par le commun des mortels alors qu’il existe une omerta dans le domaine : au plus vos oeuvres sont incompréhensibles, au plus vous avez l’air intelligent. Moi qui ai toujours pensé que la véritable intelligence était d’amener des concepts compliqués au plus grand nombre, de les vulgariser, pensez bien que le raisonnement de ce cher Stephen m’interpelle.
“D’où venons-nous?” “Quelle est notre place dans l’univers”? “Les trous noirs sont-ils vraiment noirs?”
J’adore. Des questions que me posent mes enfants et auxquelles je n’ai évidemment aucune réponse certaine. C’est là que la lumière fut : s’interroger, est-ce là le début de la réponse? Je me rappellerais toujours de la réponse de Georges Marchais à Elkkabache (génération 80’ levez la main!) “ce n’est pas ma question” “oui, mais c’est ma réponse!”. Magnifique. On s’en fout finalement, de l’exactitude. Ce qui compte, c’est l’authenticité de votre raisonnement qui lui, fait avancer le schmilblick. (Coluche, si tu nous lis…)

Les révolutionnaires ont donc ceci en commun : ils se posent des questions d’enfants.

Simples, essentielles, triviales, sans ego ni jugement. Dans mon émission fétiche “Les Petits Bateaux”, où des enfants posent des questions à des grands penseurs ou des scientifiques, je suis toujours bluffée par la qualité et la pertinence que ces petites voix d’enfants amènent. L’un d’eux demandait à un philosophe : “quand cesse-t-on d’être un enfant?” Ce à quoi le philosophe lui a répondu “si tout va bien, jamais”.
Finalement, il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes !
La question que je me pose : Stephen Hawking se serait-il posé les mêmes questions s’il n’avait pas eu cette rage de vivre pour lutter contre la maladie de Charcot?
Peu importe la réponse, vous voyez, la petite graine a germé dans votre esprit !

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