Basta la “Dolce Vita” pour Berlusconi », « C’est fini la comédie” pour le Prince Laurent, “La Gifle” pour la Wallonie versus Zalando, la “Grande Vadrouille” pour l’(enfin)-coalition allemande, “La Cité de la peur” pour l’énième démission au sein du cabinet Trump et, contre tout attente sa future négociation avec Kim Jong un, « Beaucoup de bruit pour rien » pour le non-hymne de Damso, tous les ingrédients sont là pour une opérette dramatique aux allures de casse-tête chinois. En commentant la semaine avec ma collaboratrice, un mot, un geste s’est exprimé :  “Ma Che !” aussi cliché que la gomina et la Vespa, la choucroute et Oufti, que la Deutsche kwaliteit.A qui profite le crime? Le populisme, évidemment qui, l’air de rien, s’installe un peu partout en Europe dans ​la résilience, voire, l’indifférence générale. L’auberge espagnole, c’est terminé. D’ailleurs, la démocratie telle que nous la connaissons est-elle (toujours) le seul modèle viable? En plein mégalo-speach à Abu Dhabi, Sarko a osé : « les grands leaders du monde viennent de pays qui ne sont pas des démocraties ».

Lire ce brillant éditorial dans Les Echos sur les raisons du protectionnisme aïgu dont nos sociétés souffrent – le populisme n’étant plus la conséquence logique de cette gestion de la crise.

Et après?

Belle lecture.

LA GIFLE :
ZALANDO TOURNE LES TALONS À LA WALLONIE.

Quel est le prix du travail de nuit ?

Au vu du traitement accordé par la presse à cette affaire, j’y distingue :

1/ un déficit d’image criant de la Wallonie. On ne la chérit pas, cette chère Wallonie.

2/ un auto-sabotage qui relève presque de l’inconscient collectif. C’est comme si nous ne nous sentions pas légitimes pour accueillir le progrès. Idriss Aberkane, spécialiste des neurosciences, appelle ça « l’impuissance apprise » . Elle pétrifie notre mental et nous susurre insidieusement : « n’y vas même pas », un peu comme lorsque vous deviez faire un devoir de maths.

3/ Une prise de hauteur sur notre mode de consommation. Si quelqu’un doit bosser de nuit pour me livrer des baskets chinoises, je me sens tout de suite moins pressée de les avoir.

La gifle aura au moins amené à secouer les idées.

Lire l’éclairage dans l’Avenir sur le propos, une lecture qui nous a ravis.

DÉGOÛT POST 8 MARS
CHRONIQUE D’UNE JEUNE FEMME ÉCOEURÉE

« JE NE SUIS PAS FÉMINISTE » 

m’a claironné au visage ma collaboratrice Lisa, rédactrice en chef du magazine de mode Vicious Viper. Du haut de ses 26 ans, dans un look impeccable, travailleuse et très futée, je l’ai regardée avec indulgence et admiration à la fois. S’en est suivi un débat intense et riche, au cours duquel je lui expliqué, du haut de mes 2 maternités et de ma carrière, pourquoi nous avions encore besoin du féminisme, mais, certes, sous une autre forme. Une forme épurée, centrée sur l’essentiel, débarrassée des effets médiatiques et de l’éthique morale à tendance dominante et criarde. Ce 8 mars a été mitigé : entre les éternels codes promo et les faux combats, se perd le message principal : complémentarité et égalité. Lire sa chronique engagée, à la limite de sa révolte sur son mag. Impossible d’y rester indifférent.

BERLUSCONI : BASTA LA DOLCE VITA !

Dire que Berlusconi se retrouve à composer avec une alliance qui ne ressemble même pas à son premier visage, c’est un peu comme si on avait coupé les cheveux de Dalida avant son entrée sur scène. Ma che ! Mais l’Italie est-elle vraiment devenue ingouvernable? Hormis le fait que depuis 1992, les coalitions gouvernementales en Italie mettent en moyenne 51 jours à se former (Bloomberg), l’équation se corse car les composants refuseraient, à priori, de s’additionner. Pour vous la faire courte, c’est un peu comme si Meluche et Marine LP ou, plus proche, Raoul Hedebouw et Théo  Francken devaient composer un gouvernement. Moins europhobes qu’euro-déçus, la bureaucratie de Bruxelles les irrite plus que l’existence de l’Europe en elle-même.
Néanmoins, le Mouvement 5 étoiles et la Ligue du Nord ont quelques points communs : le pouvoir de la régionalisation et surtout une philosophie profondément anti-establishment. Une macronade aux airs nationalistes ?Ce qu’on a appris en revanche, c’est que la chanteuse préférée de Berlusconi répondait au nom de Mina. C’est d’un romantisme délicieusement désuet ! Berlusconi, dire qu’auparavant c’était le ciel qui entrait dans ta Chambre (Il Cielo in una stanza) alors qu’aujourd’hui, un gros nuage noir s’y installe…En attendant des jours meilleurs, écoutez la chanson préférée de Berlu. A défaut de ciel radieux, vous serez immédiatement propulsé devant la Fontana de Trevi.https://www.youtube.com/watch?v=b6s_kjlhP5U

#DAMSO : QUE DIABLE S’EST-IL PASSÉ POUR QUE L’ON VOIE SI ROUGE?

S’il est vrai que la question interpellait, elle n’embrasait pourtant pas les foules. Décortiquons la question :1. « C’est mettre ses conjectures à bien haut prix que d’en faire cuire un homme tout vif » Montaigne.

Je suis interpellée par la vague d’indignation soudaine. Comme si, 8 mars oblige, on s’était sentis obligés de se faire une cause. “Pas de ça sous mon toit!” .

2.“Pardonnez-leur, ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient”.

S’impose alors une éthique de la morale qui vire à l’intolérance. Pourtant, il faudrait accueillir la morale libérale : je suis tolérante envers un fait ou une opinion même si cela offense mes convictions personnelles. C’est ainsi que l’on en revient à la tolérance selon Kant: ce qui fait mon bonheur ne fait pas forcément celui d’autrui, donc je ne peux le lui imposer.

3.“Jeter le bébé avec l’eau du bain”

Finalement, c’est notre équipe qui en pâtit et son image avec !

  • une chanson que personne n’a pourtant encore écouté (la non-chanson la plus célèbre de Belgique)
  • choix annulé sous la pression de sponsors qui ne veulent pas “voir leur image associée à ces valeurs”. Les mêmes qui l’ont sponsorisé aux Ardentes de Liège et qui étaient bien contents des foules qu’il drainait.

4. E Per Si Mueve.

J’ai écouté ces fameuses paroles. Grosso modo, il crache comme tout bon rappeur, sa haine sur le système avec poésie, ardeur, langage châtié et vulgaire à la fois. Ce n’est pas trop ma came, mais si je n’aime pas, je n’écoute pas. Punt aan de lijn. Si mes enfants m’annoncent un jour à table “j’ai nagé le crawl dans ta Te-cha”, je leur dirais qu’il s’agit d’une nouvelle discipline olympique… #grandsportifledamso.

Au final, comme le mentionnait le Ministre De Croo, il continuera à chanter, c’est juste que plus personne ne l’assume.
Les chiens aboient, la caravane passe.

RENTREZ LES CROCS, SOYEZ UN DAUPHIN !

Dans ce monde de brutes, s’interroger sur le sens de nos actes devient vital.En résumé : une carpe a peur et se soumet, un requin agresse mais ne construit rien, le dauphin, lui analyse son environnement, fait preuve d’une grande sensibilité et intelligence émotionnelle, ce qui lui permet d’attaquer un requin s’il le faut et faire la carpe s’il le faut. Edifiant.

En lisant ce livre, j’ai réalisé 2 choses : 1/ je suis potentiellement un dauphin 2/nous sommes trop entourés de carpes ou de requins 3/un requin, ça se tue et on culpabilise moins de le faire qu’une carpe, mais il est tout aussi ridicule d’être une carpe qu’un requin.

SAVOIR-VIVRE

L’assiette de la semaine : le déjeuner à la Villa Lorraine.
Un classique à revisiter au restaurant et non à la brasserie, servi rapidement et efficacement, goûtu, généreux et authentique. Un service dans la bonne humeur et la décontraction, tout en prenant soin de nos papilles…et de notre temps. Coup de coeur pour le cannelloni de langoustine au citron et la sauce au poivre Timut (la révélation gustative, un gout fleuri et épicé à la fois) servie sur la canette de Barbarie.

PENDANT CE TEMPS LÀ ..

INSPIRATION

A la semaine prochaine ! En attendant, retrouvez-moi ce jeudi 15/03 sur Bel RTL dans Faut Qu’on En Parle aux côtés de Sandrine Dans et ce jeudi 18h au Silversquare Stéphanie pour notre conférence-débat avec Jean-Charles Della Faille ! Quelle est l’influence des réseaux sociaux sur le débat public?

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