En lisant la revue du Harvard Business Review, je me suis dite que nous étions probablement mélancoliques, d’un temps que nous ne connaissions plus.
Le temps où vous alliez faire vos courses chez l’épicier, où les produits étaient tous locaux, où il n’y avait pas de scandale de viande immangeable, où la concurrence ne venait pas de pays dont les lois sociales étaient incomparables,… Monte comme une colère sourde, une mélancolie qui en devient presque agressive : contre qui sommes nous en colère au juste? Contre l’Afsca, contre ces individus peu scrupuleux, contre nous-mêmes qui nous sommes embarqués dans un circuit d’hyper consommation sans prêter attention aux conséquences?
Pourtant, la nostalgie rendrait les individus plus patients, c’est d’ailleurs une technique publicitaire très utilisée.
Mais le plus révélateur se trouve dans cet article: https://www.hbrfrance.fr/magazine/2018/03/19441-globalisation-a-lere-de-trump/
Moi qui ai connu un temps où l’on se réjouissait des mélanges interculturels, de pouvoir danser sur de la musique du monde, voire de partager la musique, la danse, la nourriture de mes origines avec mes voisins, le constat du repli sur soi du moment est d’autant plus significatif.
A cette époque, la mondialisation était vue comme une chance. Aujourd’hui, elle est connotée négativement. En analysant la presse, à chaque fois que ce mot était utilisé, il était accompagné d’un sentiment ou une analyse négative.
Vient ce qu’appelle le HBR le phénomène des “globalivernes” à savoir l’idée négative et exagérée, fondée sur une émotion ou une impression seulement, que la mondialisation est non seulement une mauvaise chose, et qui plus est responsable de bien nos maux. Balivernes.
Lisez plutôt.

Source: Harvard Business Review

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